Les comités d’experts aux Antilles (Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin) sont constitués de professionnels de santé publique réunissant des compétences scientifiques et techniques dans les domaines de la clinique, de l’infectiologie, de la virologie, de l’entomologie, de la santé publique et de la lutte anti-vectorielle. Ils ont pour mission d’apporter un appui à l’interprétation des résultats issues de la surveillance épidémiologique et à l’appréciation de la situation épidémiologique des maladies infectieuses, d’émettre des recommandations et des propositions pour la surveillance et la gestion de l’endémo-épidémie, de participer à l’élaboration, l’évolution et l’adaptation du plan d’alerte et de gestion des épidémies, de participer au retour d’expériences dans les différents domaines, de proposer d’éventuelles études complémentaires et de partager l’information scientifique et technique.

En période inter-épidémique, ils sont le lieu d’élaboration, de mise à jour et de validation des différents éléments techniques du programme de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies en s’appuyant sur les recommandations et données scientifiques les plus récentes : définition des cas, définition des formes sévères, support des signalement de cas hospitalisés, recommandations de prise en charge, d’utilisation des répulsifs, conseils pour les malades et leur famille, contenu des formations, contenu des message de prévention… En période pré-épidémique et épidémique ils ont pour rôle d’interpréter conjointement en temps réel les données épidémiologiques, cliniques et entomologiques, afin d’estimer le niveau de risque épidémique et d’en informer les autorités sanitaires au sein d’un comité de gestion.

Fonctionnels depuis plus de 15 ans, les comités d’experts transmettent une information collégialement validée aux autorités sanitaires permettant à celles-ci de mieux faire face aux situations épidémiques. Leurs membres sont les relais des informations disponibles en termes d’évaluation et de gestion des risques épidémiques et constituent ainsi le noyau dur du réseau régional de santé publique.