Thème : Dépistage
Introduction
Le dépistage de l’infection génito-urinaire à Chlamydia fait l’objet de nombreux travaux, le seuil de coût/efficacité du dépistage étant estimé atteint à partir d’une prévalence de 3 %. Nous avons voulu tester un tel dépistage et déterminer des facteurs de ciblage parmi les étudiants clermontois.
Méthodes
Le dépistage par amplification des acides aminés urinaires a été proposé pendant quatre mois à tout étudiant venant consulter ou vu en visite de prévention, à condition que le motif de la consultation ne soit pas une infection sexuelle et que l’étudiant ait eu au moins un premier rapport sexuel. Les données anonymisées comportaient l’ensemble des facteurs de risque pour identifier d’éventuels critères de ciblage, étudiés en univarié et en multivarié par régression logistique.
Résultats
Sur 384 dépistages (282 femmes et 102 hommes) 6,25 % ont été positifs. Parmi les facteurs de risque, en univarié comme en multivarié, seuls deux facteurs indépendants ressortaient : avoir eu plus de deux partenaires sexuels (OR=11,4 – p=0,018) et la précarité (5ème quintile du score EPICES (OR=1,88- p=0,003). Les prévalences de chaque sous-groupe sont respectivement de 9,5 % et 23,3 %.Le nombre de dépistage fait est en deçà de ce qui était attendu ne concernant que 25 % des étudiants ciblés.
Discussions
Le taux de positivité est supérieur à celui d’autres services de santé universitaire et proche des centres de planification familiale (CPEF) – ce qui correspond au fait que nous sommes aussi CPEF. Le ciblage a un effet important et permet d’identifier 96 % des cas. Le dépistage ciblé est nettement au-dessus du seuil de coût efficacité avec une sensibilité fortement améliorée. Il sera nécessaire de communiquer sur l’intérêt de ce dépistage pour en améliorer l’adhésion.
Auteurs
- GERBAUD Laurent
- CHABANAS Bruno
- PERRÈVE Anne