Thème : Autres
Introduction
Les militaires peuvent travailler en horaire posté ou la nuit et sont donc susceptibles d’avoir des troubles de la vigilance. Le syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil (SAHOS) est responsable d’une hypersomnolence diurne. L’objectif principal de cette étude était de mesurer l’impact d’un SAHOS appareillé sur l’emploi des militaires par le score Work Productivity and Activity Impairment (WPAI) et la mesure de l’hypersomnolence diurne résiduelle. L’objectif secondaire était de voir la place du médecin militaire dans la prise en charge de cette pathologie.
Méthodes
Un questionnaire a été envoyé par voie postale à 940 patients assurés par la Caisse Nationale Militaire de Sécurité Sociale ayant un SAHOS appareillé par ventilation à pression positive continue (PPC).
Résultats
439 patients ont répondu au questionnaire. L’âge moyen était de 47 ans, l’indice de masse corporelle moyen de 29,8 kg/m². L’absentéisme dû au SAHOS était de 0.45%, la perte de productivité de 8,7%. Le pourcentage d’hypersomnolence diurne résiduelle était de 15,4%. La durée moyenne quotidienne d’utilisation de la PPC était de 6,5h, tous l’utilisant plus de 4h. Le médecin généraliste militaire avait pris part au diagnostic pour 19,6% et au traitement pour 14,9% des militaires.
Discussion
Dans notre population, la baisse de productivité était inférieure à celle observée dans des populations de patients ayant une pathologie chronique et l’hypersomnolence diurne résiduelle était similaire à celle de la population générale. Le SAHOS résiduel avec une bonne observance de la PPC avait un faible retentissement, permettant de retrouver des niveaux d’aptitude compatible avec l’emploi. Le faible pourcentage de patients ayant été pris en charge par le médecin généraliste militaire interrogeait sur l’intérêt d’une généralisation du dépistage lors des visites médicales périodiques pour les militaires âgés de plus de 40 ans.
Auteurs
- VANDERPERRE Guillaume
- DESJEUX Guillaume
Mots-clés
- Droit des malades
- Ethique