Thème : Vaccination et prévention des maladies infectieuses
Nous avons réalisé une étude transversale à visée descriptive et analytique à partir des dossiers-patients du 1er Janvier au 31 Décembre 2015, à l’ARINHP de Bouaké.
L’incidence des expositions à la rage à Bouaké était de 7 pour 10 000 habitants. Parmi les victimes 55,7% avaient moins de 15 ans. Les expositions avaient lieu aux domiciles des victimes (49,7%), de l’animal mordeur (14%), dans la rue (32,6%). Les quartiers à risque étaient Air-France (15,1%), Dar-es-Salam (13,26%), Belle-ville (10,07%), Broukro (8,72%). Les expositions survenaient après une agression (85%) ou une attaque provoquée (14%). Les lésions observées étaient des morsures (95,4%). Les lésions siégeaient aux membres inférieurs (69,1%), aux membres supérieurs (22,9%) et étaient de catégorie III (58,5%). Le chien était le principal animal mordeur (93,5%).
La PPE institué avait été abandonnée dans 75% des cas. Les facteurs qui influaient l’observance du traitement étaient : le type d’activité exercé, le lieu d’exposition, le type de contact avec l’animal, la gravité de la lésion, le type de lien avec l’animal, le statut vaccinal de l’animal, et le protocole utilisé. Le délai de consultation était influencé par le sexe et l’âge de la victime, le niveau de revenu estimatif des ménages, le lieu d’exposition, le devenir de l’animal et le statut vaccinal de l’animal.
Conclusion : Notre étude pourrait contribuer dans le cadre du One Health à la mise en place de stratégies de lutte contre la rage à Bouaké et en Côte d’Ivoire.
Auteurs
- ANGBO-EFFI KACHI Odile
- YAO GNISSAN Henri Auguste
- DOUBA Alfred
- KOUASSI Damus Paquin
- SOUMAHORO SORY Ibrahim
- AKANI BANGAMAN Christian